Sortie du 9 avril

La même journée radieuse que samedi dernier, mais en mieux ! Puisque côté vent, c'est une discrète brise du nord qui est de service ce jour.
La Dombes, proposée par le groupe 3, donne envie à 14 cyclos, dont 3 féminines, d'aller l'apprécier dans ces conditions idéales.
Pour s'y préparer, d'abord remonter la Saône rive droite sur une quinzaine de km et la traverser à Trévoux. Puis grimper sur le plateau via St Didier-sur-Formans jusqu'à Misérieux, avec pause-photo devant un talus fleuri aussi coloré que nos maillots. Pas de pause-bière (optionnelle) à Rancé alors que la brasserie est déjà ouverte, mais pause-crevaison obligatoire peu avant Monthieux.
Ensuite, petite route inédite en direction de l'"Hôtel Animalier" des Brévonnes****, sans pause-information, car nous pensons, à tort ou à raison, que cet hôtel n'est pas fait pour nous… Nous débouchons dans un lotissement qui nous oblige à une pause piétonnière pour traverser un petit pont de bois, passer au milieu des jeux et rires de nombreux enfants, puis retrouver enfin nos repères en arrivant à St-Marcel.
Parcours sinueux plus connu, mais toujours plaisant, via le Boillet et le Charpenet pour aboutir au Montellier pour la pause-robinet obligatoire ; car il se murmure depuis des lustres que l'eau fraîche de ce lieu aurait des vertus bénéfiques sur la forme des cyclos. Et nous y croyons !
Direction Pizay, traversée de Ste-Croix, et en longeant les rives ombragées de la Sereine, nous voici à Jailleux. De là, rude montée du Chemin des Moines émaillé de quelques trous pernicieux cachés entre ombre et lumière, avec comme "récompense", une 2ème pause-crevaison après le lieu-dit les Granges. Sous un doux soleil, sur une route agricole déserte, au milieu de la nature en silencieuse effervescence, c'est un plaisir de s'arrêter pour ceux qui ne se salissent pas les mains, et un quasi plaisir pour les 4 dévoués qui ont temps et espace pour exercer leurs talents de mécanicien (pas comme sur le Paris-Roubaix !).
En retrouvant la route de la Boisse qui conduit à Tramoyes, le peloton s'étire, chacun profitant à son gré des subtiles couleurs du paysage printanier : bleu limpide du ciel, vert en nuances infinies, jaune encore pâle du colza…, de quoi voir "la vie en rose" pendant (et pourquoi pas après) cette sortie de 86 km qui s'achève à 18h20.

Sortie du 2 avril

Chaleur exceptionnelle en ce début avril : 24°C ! Il faut sortir les tenues d'été et ne pas oublier les bidons, d'autant qu'un bon vent du sud s'est invité à cette superbe journée.
Direction Oingt et les Pierres Dorées pour le groupe 3 qui rallie 8 partants, dont Noëlle notre seule féminine.
D'abord Curis, où nous doublons Bernard C. et ses amis en balade de remise en forme, puis Chasselay dont les vergers commencent à se couvrir de flocons (de fleurs), puis Lozanne où nous sommes reconnus depuis l'autre rive de l'Azergues par le groupe 2 (déjà…) en pause.
Pas besoin de faire de même ; grâce à notre rythme diesel, nous n'arrêtons que notre regard (sur l'imposant château de Châtillon), et poursuivons vers le nord le long du ruisseau d'Alix. Regroupement au village du même nom (270 m) avant d'attaquer la montée soutenue pour frôler Frontenas et atteindre Theizé (430 m) sous un soleil qui semble rôtir les pierres déjà dorées de ses maisons et exhorter les vignes alentour à se réveiller.
Après avoir refait les niveaux à la fontaine, Noëlle et François décident d’abréger leur sortie tandis que les 6 autres continuent la grimpée jusqu'à Oingt (525 m). Puis, c'est par une route en balcon, ondulante à souhait, laissant tout loisir d'admirer le moutonnement des collines au loin et la mosaïque des cultures plus bas, que nous atteignons le Saule d’Oingt (552 m), à la fois arbre vénérable et carrefour bien connu des cyclistes.
Plus qu'à se laisser descendre dans l'air tiède jusqu’à Liergues. Là, Didier M. se joint à Paul L. pour rentrer par Villefranche. Le quatuor restant, fidèle au parcours prévu, rejoint Pommiers au plus court, mais pas au plus facile, puisqu'il s'agit d'enchaîner 2 bosses successives via Chalier et en plus, avec vent de face ! Honneur à notre doyen Pierre A. d’y avoir fait face !
Descente rapide sur Anse, puis c'est enfin du plat pour traverser Ambérieux, La Chapelle, St-Germain, Neuville.
Petit arrêt à Rochetaillée où se déroule la journée "Mouv'en Saône" visant à promouvoir les "modes de déplacement doux", dont le vélo. Il y a là un stand avec des gens sympathiques, prêts à nous expliquer comment tenir un guidon et pédaler… et qui, étrange coïncidence, portent le même maillot que nous ! La mine fatiguée, nous leur confions qu'à notre humble avis, le vélo serait plutôt dur que doux ..., et, sans attendre leurs conseils éclairés, nous filons retrouver nos pénates car il est grand temps : 18h30 à l'arrivée à FSM, avec 81 km et 830 m de D+ aux compteurs.
La sortie fut dure ; le souvenir va l'adoucir ; et nous pourrons repartir...

Séjour dans le Gard (19-26 mars)

"Printemps en Piémont Cévenol"… Conqueyrac… La Gardiolle... : des mots qui chantent et donnent envie ! Et derrière ces mots, un séjour d'une semaine (du 19 au 26 mars) proposé par le CODEP du Gard pour découvrir à vélo la partie ouest de ce département, là où la garrigue rencontre les contreforts des Cévennes.
10 cyclos de l'AC3F (dont 3 féminines) se laissent tenter, ainsi qu'une trentaine d'autres venus de 15 départements différents. Ils ne le regretteront pas, d'autant que la météo leur sera particulièrement favorable : soleil quasi permanent, ni trop chaud, ni trop froid, et même pas de vent !
Hébergement à Conqueyrac, commune d'une centaine d'habitants, à quelque 40 km à l'ouest de Nîmes, à l'"Accueil Montfortain - La Gardiolle" dont les robustes bâtiments au sein d'un parc ombragé ont une longue histoire (successivement ferme, château, orphelinat, siège de communauté religieuse...). Entièrement rénovés en chambres ou appartements, ils servent maintenant à recevoir jusqu'à 75 personnes pour des séminaires, retraites spirituelles ou vacances.
Arrivée des participants le samedi 19 mars en fin de matinée, après 325 km de voiture pour les saint-martinois (seule une cyclote de Lille est arrivée en train à Nîmes). Répartition dans deux des bâtiments, en chambres avec sanitaires individuels ou collectifs, au décor sobre et fonctionnel, au silence seulement troué par la cloche de l'église voisine qui ponctue les heures (sauf celles de la nuit…).
Dès le dimanche, l'équipe du CODEP nous prend en main pour que tout se déroule en souplesse et selon la forme de chacun : répartition en 2 groupes de niveau ; parcours de difficulté croissante présentés la veille au soir ; larges possibilités de visites, de raccourcis, d'allures adaptées, de départs décalés pour se retrouver ensemble au lieu du pique-nique. Avec un thème touristique qui nous fera partir chaque jour (dès 8h30) dans une direction différente à partir de Conqueyrac.

Ainsi :

• Dimanche 20 : (1er jour du printemps) vers le nord-est : Anduze et sa bambouseraie - 76 km - D+ 620 m – repas de midi à La Gardiolle.
• Lundi 21 : vers le sud-est : Sommières et son Vidourle - 83 km – D+ 590 m - pique-nique emporté.
• Mardi 22 : vers le sud-ouest : St-Guilhem-le-Désert, village médiéval - 107 km – D+ 1000 m - pique-nique apporté par voiture.
• Mercredi 23 : vers le sud en direction du Pic St Loup - 58 km – D+ 650m - repas de midi à La Gardiolle.
• Jeudi 24 : vers le nord : St-Jean-du-Gard, ancien centre de la culture du mûrier et de l'industrie de la soie - 90 km – D+ 1300 m - pique-nique emporté.
• Vendredi 25 : vers l'ouest : Blandas et son point de vue sur le cirque de Navacelles - 105 km – D+ 1020 m (6 costauds sont descendus au fond du cirque 300 m plus bas, et en sont remontés chacun à sa façon…) - pique-nique apporté par voiture.

Donc, une progression certaine au fil de la semaine qui fit que le groupe de moindre niveau (équivalent du groupe 3 de l'AC3F), qui comptait 8 cyclos pour la 1ère sortie, en réunissait le double pour la dernière. Signe d'une saine fatigue et aussi de l'ultime envie de profiter en douceur de ces paysages méridionaux si variés et chargés d'histoire(s), à la fois austères et lumineux.
Reconnaissance aux moniteurs FFCT locaux qui ont su créer (avec l'accent…) une excellente ambiance, ainsi qu'à "La Gardiolle", avec sa nourriture simple et bonne, son cadre silencieux et sans esbroufe. Ils ont contribué à faire de cette semaine une parenthèse enrichissante et bienfaisante à tous égards.

Sortie du 12 mars

Ciel gris, rafales de vent du sud, pluie annoncée en cours d'après-midi…, et pourtant les cyclos sont là ! En nombre suffisant pour constituer les 4 groupes habituels qui, selon un protocole désormais bien huilé, s'élancent en bon ordre à 13h30.
Direction la Dombes pour le groupe 3, fort de 9 cyclos dont 2 féminines. Montée sans peine sur le plateau par Cailloux et Les Échets ; mais dès Romanèche le vent joue les empêcheurs de pédaler rond et nous freine sournoisement dans la descente sur Montluel. Il suffit que nous lui tournions le dos à partir de Dagneux pour que cet étrange compagnon se fasse oublier et même consente à nous aider dans la montée pour Bressolles. Regroupement sous la petite halle en bois avant de poursuivre vers Faramans. Fossés parsemés de primevères, champs de timides plantules de blé, labours dont les sillons semblent attendre les ondées printanières…
Effectivement, quelques gouttes commencent à s’échapper des nuages sombres. À l'unanimité, modification du parcours en virant ouest vers le seul but possible : Le Montellier ! Notre halte-refuge-abri-escale-havre… préféré ! Il suffit d'un petit arrêt sous le balcon de la mairie pour que revienne le moral en même temps que s'arrête la pluie ! Du coup, crochet par Le Charpenet sur des routes à peine mouillées. Nous y croisons la cycliste Dominique qui rallie de bon cœur notre groupe.
Retour classique en frôlant Cordieux, en passant au Cazard, La Saulsaie, Mionnay. Sur la route de St-Trivier, le vent du sud nous fait de nouveau sentir sa présence encombrante comme s'il ne voulait pas que nous rentrions trop tôt ! Devant, les plus costauds assurent les relais ; derrière, les autres s'accrochent au mieux, et nous finissons par retrouver le calme en descendant sur FSM.
Fin de notre virée de 67 km à 17h pile, et pile en même temps que nos 4 amis du groupe 4 ; tous contents d'être passés à travers les quelques gouttes qui signalaient que mars prépare en secret le printemps !

Sortie du 5 mars

La place Jean-Moulin commençait à se languir de ses cyclos du samedi qu'elle avait fini par intégrer à sa vie. Enfin les revoilà tout contents, après un mois d'infidélité (pour la bonne cause ont-ils assuré). Sans rancune, elle les accueille en ayant convoqué soleil et ciel bleu, mais ils sont toujours aussi impatients de la quitter…
Parmi tous ces revenants, 12 cyclos, dont 3 féminines, optent pour le parcours vallonné du groupe 3 combinant une pincée de collines au pays des Pierres Dorées, un échantillon de plaine entre Azergues et Saône, et un zeste de plateau de Dombes.
Premier échauffement en montant à Curis. Second souffle trouvé pour atteindre Morancé. Puis chacun rétrograde à sa mesure pour s'attaquer à la grimpée de Charnay. De quoi prendre chaud même si le fond de l'air reste acidulé. Regroupement et pause devant la mairie-château pour profiter calmement du soleil mi-hivernal, mi-printanier, comme le font les ceps de vigne alentour.
Descente sur la vallée de L'Azergues sous le regard sombre mais protecteur du château féodal de Châtillon sur son rocher. Changement de versant via La Colletière pour suivre l'arête au-dessus de la Brévenne puis descendre sur Lozanne.
À Chazay, Évelyne accélère et quitte le groupe pour rentrer au plus vite. Les autres serpentent parmi les vergers des Chères, rejoignent la Saône à Port-Maçon et la traversent à Neuville.
Là, 6 cyclos seulement poursuivent comme prévu en grimpant à Montanay. Trois d'entre eux arrivent à domicile ; le dernier trio avale une portion de Dombes en roulant plein sud en direction de Sathonay-Village pour profiter de dernières vues sur Lyon et les Monts d’Or. Vues embrumées, sans doute à cause des particules fines stagnant depuis plusieurs jours sur la région.
Arrivée à FSM à 17h30 la conscience en paix car, en mettant près de 4h pour boucler nos 64 km et 650 m de D+, il est évident que nous avons su réduire notre vitesse conformément aux recommandations officielles durant les pics de pollution…