Me voilà partant à 22h en solo sur mon vélo vert pour un périple tranquille en des paysages familiers : Port-Mâcon, la Chapelle, Anse, traversée de la Saône, Ste Euphémie (à minuit pile), Rancé, St Marcel. Magie de la lumière argentée qui transfigure tout ce qu'elle touche, bruissements furtifs, yeux phosphorescents de chats qui disparaissent d'un bond dans les fourrés, bouffées d'air tiède suivies de souffles rafraîchissants, arbres se mirant dans l'eau étincelante des étangs.
Courte nuit sans sommeil. Au matin, ambulance et transfert aux urgences de l'hôpital lyonnais qui m'a vu naître il y a … un nombre certain d'années. Placement dans un box aux murs nus, perfusion d'anti-douleur, attente, radios, attente. Ne pas manger, ni boire ; ne pas bouger, avec le plafond comme seul champ de vision. Suis-je dans un rêve ? Bruits d'ambulances amenant d'autres malades, passages rapides de multiples blouses blanches, IRM, attente.

Une nuit dans cet hôpital puis transfert dans un autre ; scanner rassurant ; changement de service pour entamer une rééducation de plusieurs semaines.
Quasi 1 mois après la chute, possible de marcher lentement et à plat avec une canne ; possible de pédaler sur le vélo de la salle de kiné si poussette au démarrage. Ça s'arrange donc doucement.
J'en profite pour apprendre à écrire de la main gauche. Il n'y a pas d'âge pour apprendre !