Pas moyen pour les cyclos de prétexter une mauvaise météo pour se reposer, car ce samedi encore, c'est grand beau temps et température optimale !
Pour le groupe 3, une vingtaine de volontaires au départ, certains prévoyant d'emblée de prendre la tangente "à un certain moment" vu le solide menu du jour : un circuit vallonné d'"une longueur certaine" autour de l'Arbresle, en limite des Monts du Lyonnais et du Beaujolais.
Après Curis où un cyclo de plus se joint à nous, le peloton s'éparpille, se regroupe au gré des carrefours, et se scinde dès Lozanne pour se retrouver à 10. Sans traverser l'Azergues, il prend le Chemin de Montgilloux pour rattraper la route menant à Lentilly. Suite à une déviation, il se trouve contraint de grimper d'abord vers Fleurieux s/l'Arbresle (où 2 autres cyclos, dont notre féminine, prennent à leur tour leur indépendance), puis il doit descendre la N7 sur quelque 2 km.
C'est donc un noyau de 8 fidèles qui, retrouvant la bonne route à Lentilly, poursuit en terrain vallonné jusqu'à Sourcieux-les-Mines, puis plonge sur St Bel (245 m) dans la vallée de la Brévenne. Pas de répit : il s'agit de remonter de suite sur l'autre versant, avec l'imposante église en pierres dorées de Savigny en ligne de mire, puis de continuer en pente plus douce, en serpentant au milieu des bois, cerisiers et champs de groseilliers, jusqu'à St-Romain-de-Popey (410 m), notre altitude maxi du jour.
Là, une nouvelle déviation nous oblige à descendre à Pontcharra-sur-Turdine, à faire quelques tours de roue sur la N7, avant de pouvoir monter via les Olmes jusqu'à Sarcey. Voici le fameux tilleul de Sully au tronc évidé : il nous tend les bras de ses branches pour nous proposer son ombre légère, sa sagesse apaisante malgré son histoire écrasante. Et nous apprécions comme il se doit le lieu et l'instant, tout en nous délectant de l’eau fraîche de la fontaine voisine. On se prendrait presque à murmurer "Ô temps ! suspends ton vol…", si les aiguilles de nos montres ne nous rappelaient à la prosaïque réalité : l'heure tourne !
Vite, descendre sur Lozanne par la Route de la Cave et le Chemin des Vignerons, traverser la plaine fruitière des Chères parmi les tourbillons de pétales de fleurs fanées, se laisser enivrer par le parfum des glycines et lilas, et… finir par boucler cette odyssée de 95 km à 19h. L'arrivée est tardive, mais le bonheur fut grand.
Il y a 6 ans
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire